1984
de Georges Orwell
le chef d’œuvre de la littérature du vingtième siècle. Livre de recette à l’usage de tout totalitarisme qui se respecte. Orwell, suite à l’échec de l’utopie communiste lors de la guerre d’Espagne (il était membre du POUM mouvement qui eu à découdre avec le stalinisme, qui n’aimait pas leur goût de la liberté ) s’inspire des méthodes de répression existant et les amplifies jusqu'à l’extrême. Aujourd’hui, ces méthodes paraissent beaucoup trop d’actualité. Le novelang et le politiquement correcte, les chanteuses répétant les paroles écrites par un ordinateur et toutes les spice girl. Le parti unique et la fine frontière nominale séparant la droite et la gauche. L’histoire réécrite et l’histoire que l’on réécrit. L’information vrai venant du faux. 1984 et l’anti utopie comme œuvre d’anticipation. 1984 et 1984.
Page 105 édition Folio.
« En
réalité, on savait peu de chose des prolétaires. Il n’était pas nécessaire
d’en savoir beaucoup. Aussi longtemps qu’ils continueraient à travailler et
à engendrer, leurs autres activités seraient sans importance. Laissés à eux
mêmes comme le bétail lâché dans les plaines de l’Argentine, ils étaient
revenus à un style de vie qui leurs paraissait naturel, selon une sorte de
canon ancestral. Ils naissaient, ils poussait dans la rue, ils allaient au
travail à partir de douze ans. ils traversaient une brève période de beauté
florissante et de désir, ils se mariaient à vingt ans, étaient en pleine
maturité à trente et mouraient, pour la plupart, à soixante ans. Le travail
physique épuisant, le souci de la maison et des enfants, les querelles
mesquines entre voisins, les films, le Foot-Ball, la bière et, surtout, le jeu,
formaient tout leur horizon et comblait leurs esprits. Les garder sous contrôle
n’était pas difficile. Quelques agents de la Police de La Pensée circulaient
constamment parmi eux, répandaient de fausses rumeurs, notaient et éliminaient
les quelques individus qui étaient susceptibles de devenir dangereux.
On
n’essayait pourtant pas de les endoctriner avec l’idéologie du parti. Il
n’était pas désirable que les prolétaires puissent avoir des sentiments
politique profonds. Tout ce qu’on leur demandait c’était un patriotisme
primitif auquel on pouvait faire appel chaque fois qu’il était nécessaire de
leurs faire accepter plus d’heure de travail ou des rations plus réduite. »
La Ferme des animaux de Georges Orwell
La Machine à remonter le temps de HG Wells
La Guerre des Mondes de HG Wells
Incipit chapitre I : A la veille de la guerre Edition Folio
« Personne n’aurait cru, dans les dernières années du XIXe siècle que les choses humaines fussent observées, de la façon la plus pénétrante et la plus attentive, par des intelligences supérieures aux intelligences humaines et cependant mortelles comme elles ; que, tandis que les hommes s’absorbaient dans leurs occupations, ils étaient examinés et étudiés d’aussi près peut être qu’un savant peut étudier avec un microscope les créatures transitoires qui pullulent et se multiplient dans une goutte d’eau. Avec une suffisance infinie, les hommes allaient de-ci de là par le monde, vaquant à leurs petites affaires, dans la sereine sécurité de leur empire sur la matière. Il est possible que, sous le microscope, les infusoires fassent de même. Personne ne donnait une pensée aux mondes plus anciens de l’espace comme source de danger pour l’existence terrestre, ni ne songeait seulement à eux pour écarter l’idée de vie à leur surface comme impossible ou improbable. Il est curieux de se rappeler maintenant les habitudes mentales de ces jours lointains. Tout au plus les habitants de la terre s’imaginaient-ils qu’il pouvait y avoir sur la planète Mars des êtres probablement inférieurs à eux, et disposés à faire bon accueil à une expédition missionnaire.