Germinal d’Emile Zola
Un bouquin que j’ai beaucoup lu pendant un temps ( dans mon trip : « Il faut faire quelque chose quand même, avec tout ce qui se passe dans le monde. » ) Aujourd’hui je n’en est pas non plut un souvenir très précis. Faute peut être au film de Claude Berry qui fit honte à tout le monde. Zola, c’est aussi tout ce côté descriptif : genre…. C’est des pauvres ? C’EST DES PAUVRES !!! « Une nuit d’orage, le vent soufflait et des feuilles pourries lui tombait sur le visage déjà marqué de suis suite à une longue journée de labeur à la mine, durant laquelle son meilleur ami venait de mourir. Il se dit alors qu’il irait dans une bonne auberge et se prendrait une cuite mémorable. » ce côté descriptif qui moi me plait beaucoup, surtout qu’il donne à ses personnages un côté héroïque qu’il n’ont en fait pas dans la vie ( ou bien les véritables héros sont les gens de tout les jours et non les aventurier et autre gens de bonne famille à la Stendhal ). Le début du livre est un exemple d’introduction au livre. Laisse une impression pictural proche des tableau de Courbai.
Première partie, chapitre Un. Page 8 édition livre de poche.
« Dans
la plaine rase, sous la nuit sans étoiles, d’une obscurité et d’une épaisseur
d’encre, un homme suivait seul la grande route de Marchiennes à Montsou, dix
kilomètres de pavé soupant tout droit, à travers les champs de betteraves.
Devant lui, il ne voyait, il en voyait même pas le sol noir, et il n’avait la
sensation de l’immense horizon plat que par les souffles du vent de mars, des
rafales larges comme sur une mer, glacées d’avoir balayé des lieues de
marais et de terres nues. Aucune ombre d’arbre ne tachait le ciel, le pavé se
déroulait avec la rectitude d’une jetée, au milieu de l’embrun aveuglant
des ténèbres. »
Le rêve d'un homme ridicule- Dostoïevski
Extrait : première page et premier paragraphe.
"
Je suis un homme ridicule. Maintenant, ils disent que je suis fou. Ce serait une
promotion, s'il ne me trouvait pas toujours aussi ridicule. Mais maintenant je
ne me fâche plus, maintenant je les aimes tous, et même quand ils se moquent
de moi- c'est surtout là, peut être que les aimes le plus. Je me moquerais
bien avec eux, pas de moi même, non, mais en les aimant, si je n'étais pas si
triste quand je les vois. "
Les Souffrances Du Jeune Werther de Goethe.
Extrait : fin du livre
"
Je veux être enterré dans ces habits, Charlotte, tu les as touchés, sanctifiés
: j'ai demandé aussi cette faveur à ton père. Mon âme plane sur ce cercueil.
Que l'on ne fouille pas mes poches. Ce nœud rose, que tu portais sur ton sein
quand je te vis pour la première fois au milieu de tes enfants ( … 'entre
autre' : Ah ! Comme je m'attachai à toi ! dès le premier instant, je ne
pouvais plus te laisser ) Ce nœud sera enterré avec moi ; tu m'en fis présent à
l'anniversaire de ma naissance ! comme je dévorais tout cela ! Hélas ! Je ne
pensais guère que ma route me conduirait ici !… Sois calme, je t'en pris ;
sois calme. "
Nadja d’André
Breton
Voyage Au Bout De La Nuit de Louis Ferdinant Céline
"
Le roman déjà célèbre de Céline peut être considéré comme la description
des rapports qu'un homme entretient avec sa propre mort, en quelque sorte présente
dans chaque image de la misère humaine qui apparaît au cours du récit.
Georges Bataille, L.-F. Céline : Voyage au bout de la nuit. La critique sociale, janvier 1933.
"
Très intéressant, mais de parti pris. Et artificiel. Si Céline avait pensé
vraiment ce qu'il a écrit, il se serait suicidé."
Jean Giono, rapporté par un journaliste, Le Petit Marseillais, janvier 1933.
"
Ça a débuté comme ça. Moi, j'avais jamais rien dit. Rien. C'est Arthur
Ganate qui m'a fait parler. Arthur, un étudiant, un carabin lui aussi, un
camarade. On se rencontre donc place Clichy. C'était après le déjeuner. Il
veut me parler. Je l'écoute. "Restons pas dehors ! qu'il me dit. Rentrons
! " Je rentre avec lui. Voilà. "
L’histoire de l’œil de Georges Batailles
L’intérêt
qui motiva mon envie curieuse de lire le livre de Bataille, fut de découvrir
l’univers particulier de deux grands artistes contemporains : Bjork et
Gaspard Noé. Tous deux traumatisés par la lecture du livre. Le lire m’aurait
ainsi renseigné sur la vision artistique de ces deux olibrius. Et si, ma
lecture fut en premier lieu plutôt déstabilisé par un discours très cru que
j’avais put lire auparavant seulement dans un livre de Bukovsky, l’ensemble
me parut pas si déstabilisant que cela. En effet, comme dans beaucoup d’œuvre,
faire commencer durement met ensuite la barre très haute, à charge pour
l’artiste de faire rentrer son public dans son œuvre. Donc ce qui surprend au
départ devient finalement banal, dans son fond. La forme, elle me paraît plus
intéressant Paraît proche d’une approche surréaliste de la littérature et
me fait penser à l’émergence dans l’esprit de bataille d’une mise en scène
très cinématographique rythmé par un montage cut que ne renierait pas un Sam
Peckinpah. Pour le reste le cliché voudrait que l’on parle du raccourci
voulut par l’auteur liant vie et mort par le sexe…. Mais je laisserai cela
à d’autre. Pour ma part, l’intérêt du livre se décentra vers d’autre
horizon et ce qui me lie en fait au livre soit disant sulfureux fut la fameuse fête
chez Simone. Fête, qui finit finalement en orgie surprenant ainsi les parents
des jeunes gens.
« Il faut dire que nous étions tous ivres et renversés
par l’audace les uns les autres. Le garçon nu était sucé par une jeune
fille. Simone, debout et retroussée, frottait ses fesses à l’armoire où
l’on entendait Marcelle se branler avec un halètement violent. ». Cette
scène, m’est cher vu qu’elle s’inscrit en droit ligne dans un scénar
inachevé que je venais de laisser tomber par peur d’un sujet inadaptable pour
cause de censure. Hors cet épisode se trouvait dans l’idée de départ du
script. Heureux hasard qui me fit un peu plus apprécié le bookin. Reste tout
de même que Gaspard Noé veut adapter ce bookin, je ne peux que m’incliner :
il est clair que je ne pourrais pas faire mieux que lui ( au contraire d’un
Dominique Mol ).
" ce qui suivit eut lieu sans transition, et même apparemment sans lien, non que les choses ne fussent liées, mais je les vis comme un absent. Je vis en peu d'instants Simone, à mon effroi, mordre les globes, Granero s'avancer, présenter au taureau le drap rouge ; puis Simone, le sang à la tête, en un moment de lourde obscénité, dénuder sa vulve où entra l'autre couille ; Granero renversé, acculé sous la balustrade, sur cette balustrade les cornes à la volée frappèrent trois coups : l'une des cornes enfonça l'œil droit et la tête. La clameur atterrée des arènes coïncida avec le spasme de simone. Soulevée de la dalle de pierre, elle chancela et tomba, le soleil l'aveuglait, elle saignait du nez. Quelques hommes se précipitèrent, s'emparèrent de Granero. La foule dans les arènes était tout entière debout. L'œil droit du cadavre pendait. "