Sleepy
Hollow
Deuxième vision et retour sur la première
Bizarre
sentiment que ma première vision de ce film au devenir culte. Oui, aucun éléments
négatifs n’est venu me contrarier : Tim Burton est le digne successeur
d’Hitchcock : mêlant exigence artistique et
succès public. Seul petit plaisir, l’apparition immédiatement visible
du gore chez le faussement prude Burton. ( faussement puisqu’au moins le sexe
est insidieusement présent dans beaucoup de ses films. ). Le gore, oui c’est
une surprise et Burton l’emploi comme Kubrick, c’est à dire comme une
marque esthétique, une touche de rouge sur un tableau de Rembrandt. Pour le
reste il faut bien le dire je suis resté impassible, Tim Burton est un génie
c’est sans doute ça le problème du film. Je m’attendais à un chef d’œuvre....
S’en est un..... OK next question, passons et allons voir un autre film,
Princesse Mononoké qui lui m’a absolument bouleversé et que je range dès la
première vision dans mes films cultes. L’autre problème de la première
vision de Sleepy Hollow c’est que je me suis fait salement jeté par une jeune
fille... somme toute assez mignonne.... mais ça...mais ça on s’en fout :
ne mêlons pas sentiment artistique et amoureux. L’art qu’il soit repoussant
ou splendide ne
nous donne pas l’impression qu’on nous prend pour un con. Cette précision,
qui ne concerne que moi est tout même importante, puisqu’il conditionne le
jugement porté sur le film en question.
Alors
quoi dire sur le film en sachant que je n’ai pu l’apprécier à sa juste
valeur ? Pas grand chose, c’est pourquoi après un période de déprime,
lors de la remonté je me suis précipité voir... Toy
Story II. Ce qui je l’avoue n’a rien à voir avec Sleepy Hollow sauf
que John Lasseter est un ancien camarade de classe de Tim Burton.... mais ça...mais
ça on s’en fout. Toy Story II qui quoiqu’on en dise est plus un excellent
produit marketing qu’un chef d’œuvre du cinéma. A
Toy Story II je préfère I00I Pattes. Mais bon il vrai j’aurais préféré
voir Toy Story II que Taram et le Chaudron Magique lorsque j’avais 10 ans et
malheureusement, je me suis tapé le deuxième ( détail intéressant :
j’avais apprécié le film, preuve que j’étais vraiment une merde quand
j’avais 10 ans ). Toy Story II, c’est la classe au service du merchandising
surtout à l’Aquaboulvard ou le film est projeté grâce au tout nouveau système
de projection numérique ( je ne travail pas au Gaumont, je n’ai pas de lien
de parenté avec un mec qui y travail et je n’est encore moins d’actions
chez Gaumont ). Mais il faut reconnaître que voir un film avec ce système et
le comparé avec la projection « pellicule » c’est comme comparé
un Dvd et une cassette vidéo. Bon c’est vrai il n’y aura plus jamais le
charme de la pellicule qui brûle en plein film, ni les impureté logé dans
l’appareil de projection...
C’est
sur, mais ça on s’en fout. Puisqu’au début cette petite critique était
consacrée a Sleepy Hollow, j’y reviens donc, avec une autre projection, cette
fois sans le procédé numérique. Et bien oui Sleepy Hollow est un chef d’œuvre,
comme je l’ai dit plus haut. Mais cette critique ne démontre en aucun cas
qu’il en est un ( chef d’œuvre ) puisque toute les critiques l’on crié
sur tout les toits. Le critique du nouvel Obs’ ( c’est quoi son nom déjà ?
ah oui ! Alain Rilliout roudoudou ) allant le mettre parmi les chef d’œuvre
du cinéma du siècle qui va se déroulé sous nos yeux ébahis. Non rien de
tout cela je vais juste parler de l’émotion que j’ai ressentit pendant la
projection de ce film....magnifique ( ?). ( a propos, je vais encore me
plaindre, mais j’ai vu le film, la première fois hyper tôt dans la journée :
9 h 50 ! ! a cette heure là, d’habitude je dors encore et il me
reste encore 3 ou 4 heures à dormir. Et là 9 h 10.... Poufffhh... d’autant
plus qu’étant banlieusard ça me fait lever à l’aube, 7 heure et quelques :
c’est de la torture ! ! d’ou mon sentiment de lassitude lors de la
projection du film. Petite anecdote sympa : Kubrick organisait ses première
journalistique au beau milieu de l’après midi, suivit d’un petit goûté
assez appétissant. Kubrick savait qu’il était plus sur d’avoir de bonne
critique lorsque les journalistes étaient à leurs aises. Depuis il y eu Matrix
et la distribution de téléphone portable Nokia aux journalistes pour
s’assurer de bonne critique : ça a marché).
Sleepy
Hollow est émouvant à souhait dans plein plein de scènes ( super français ça
). Mais Bon : Christina Ricci qui s’évanouie : Ouch ! !
Christina Ricci qui sort de la calèche : re-ouch ! ! ( je crois
bien c’est le premier film qui réussit à m’émouvoir avec une scène de
descente de calèche.... peut-être Le Temps De L’innocence ? mais là,
hein ; Winona Rider... No comment. ). Christina Ricci, donc. On a beaucoup
parler d’elle pour ce film mais sa performance est franchement minime par
rapport à celle qu’elle a délivré pour Buffalo 66 de Vincent Gallo. Elle
reste de toute façon ma Wednesday
favorite et reste la seule actrice ayant joué dans aucune véritable
merde ( y a pire que Casper ). Son plan de carrière est en béton et ses
performances délirantes. Cette particularité la rapproche inévitablement de
Johnny Depp. Ahhhh .... Johnny.... le seul acteur actuel que je qualifie de
Génie. Rien a dire sur cet enculé. Si je suis jaloux d’un mec, c’est bien
de lui. Mais là, c’est un nouveau rôle culte que lui propose Tim Burton (
l’autre étant pour Moi : Ed Wood ) : il faut le voir lorsqu’on
lui annonce que les meurtres sont l’œuvre d’un chevalier sans tête..... « Hum,hum...Mais
voyons, enfin vous n’y pensez pas.... Un chevalier sans tête....hum hum, ça
n’existe pas non mais c’est vrai a la fin, sans blague.... Vouuahhh le mec,
un chevalier sans tête » ou plus loin « vous avez déplacez le
corps ? ! » « oui » « il ne fallait pas ! !
» « pourquoi ? » « Ben....heu... Pasque.... ! ! »
. c’est deux scènes sont hilarantes ! ! une autre me plaît tout
autant : Ichabod entrant dans la tanière avec le petit garçon comme
bouclier : Génial ! ! .
Quoi
d’autre : Lisa Marie ! ! N’importe quel mec misogyne au
dernier degrés serait capable de vouer un culte à cette femme et par la même
occasion redoré le blason de toutes les femmes aux mondes. Lisa Marie est la
preuve vivante qu’une femme peut être belle et intelligente ( je me demande
si c’est pas un peu miso comme phrase... pt’êt’ un peu quand même. )
Lisa Marie représente sans aucun doute le cœur du film. Le film n’existe que
pour elle. Sans elle, pas de Sleepy Hollow. C’est simple Sleepy Hollow est le
film d’un amoureux fou à l’amour de sa vie. Tim Burton n’aime pas Lisa
Marie, il l’idolâtre et c’est facilement compréhensible. Si Besson met en
scène des femmes enfants, Tim Burton met en scène une femme qu’il compare
peut être involontairement à sa mère... ce qui pour moi est assez malsain,
mais bon c’est son problème et j’ai la faiblesse d’aimer le malsain (
Seul Contre Tous de Gaspard Noé, The Addiction et Bad Lieutenant d’Abel
Ferrara et autre Cronenberg et David Lynch ). La quête de Ichabod est la quête
d’une mère trop tôt disparue et qu’il retrouve sous les trait de Katarina
( même dessin sur le sol, les yeux bandés que l’on retrouve sur Lisa Marie
etc ). Si l’on considère Ichabod comme le double de Tim Burton, il est évident
que Lisa Marie représente la seconde mère de Tim Burton. La quête de Tim
Burton était de retrouver sa mère ( les motifs des chats pour le magasin de
jouet de Batman Returns était présent dans la boutique de jouet que tenait sa
mère.... mais il n’y avait pas de mère véritable dans ses précédents
films ). Pour le reste, il est plus que probable qu’elle tiendra le rôle
principal de son prochain film : fini le temps des déguisements, de
Vampirella et de la martienne hyper sexy. Les acteurs sont pour la plupart au
maximum de leurs formes sans parler des acteurs de renons « cité »
par Burton, mais que je ne me prendrais pas la tête de cité vu que chaque
article sur le film les cite.
La
mise en scène de Tim Burton n’est quand à elle n’est pas aussi excellente
qu’Ed Wood, mais celui ci était, il est vrai, beaucoup plus facile à réalisé.
Sleepy Hollow avec tout ces décors et autres raccords avec les plateaux en décor
réel a sûrement été un cauchemar ; sans parler des effets spéciaux :
Qui dans Ed Wood se limitait a des assiettes qui vole et une pieuvre en plastoc.
Donc il est évident que Sleepy Hollow partait avec un certain nombre
d’handicape. Le montage est somme toute assez banal, on n’est ni chez
Michael Bay, ni chez
Oliver Stone pour prendre deux extrêmes ( qui est le meilleur.... ?
Michael Bay ? Ouaih...c’est clair...trop d’la balle comme réponse ).
Donc oui la fin est monté à la mord moi le nœud ( mais pas trop fort
siouplait ) mais.... So What ? qu’est ce qu’on en à a foutre bon dieu
de merde, on va pas chipoter crotte de bique. Le scénar : Seven deux le
retour : un tueur en série un jeune inspecteur de police qui veut révolutionner
son job et qui finalement trouve un meurtrier plus fort que lui. Tout ça dans
une ambiance très sombre, le début du film est du pur Seven : corps en décomposition
geôle cradingue, un peu plus et Ichabod serait incarné par Brad Pitt.
Donc si on considère le scénar de Seven mauvais, il est aussi possible
de voir dans le scénar de Sleepy Hollow une grosse merde comme certain l’on
fait remarquer ( les inrocks par exemple... Va z y comme y dénonce lui... ça
se fait trop pas. ). Mais voilà le scénar de Seven est un chef d’œuvre et
un classique du cinéma, celui de Sleepy Hollow est très bon I think. Oui bon y
a des dialogues qui sont limite : genre : « êtes vous une
sorcière ? » « Pourquoi ? » « Car vous
m’avez ensorcelé » résultat ils s’embrassent. Alors je sais pas
comment cela se passe aux états unis, mais ici si un mec dit sa à une fille.
Genre la fille elle lui rigole aux nez et elle se casse en le racontant ensuite
à toutes ses copines. Autant dire que le mec y peut devenir moine.... et même
dans ce cas c’est pas sur qu’il arrive à se faire des mômes dans son
parloir. Je tient à dire que même moi, je ne suis pas assez loser pour lancer
une missive aussi naze, et pourtant franchement.... et je suis honnête... je
suis vraiment à la masse niveau belles paroles.
Le
plus important dans ce film, et c’est pourquoi j’en parle si tardivement,
c’est l’humour du film. Un humour à la Docteur Folamour avec des acteurs
qui prennent un malin plaisir à rendre leurs rôles grotesques. Humour dans la
musique aussi, c’est la première fois de ma vie que je m’esclaffe ( comment
je parle moi ? ) rien qu’en entendant la bande son d’un film : la
raison ? : générique du début ( splendide par ailleurs ) déroulement
de la distribution. Tout à coup : compositeur : Danny Elfman.... au même
moment envolé de la musique. Danny comment tu te la pète trop.... Genre :
c’est moi qui fait la musique du film et vous allez pas m’emmerder. La
musique acquiert donc un statut franchement non négligeable. C’est en tout
cas le message que j’ai cru comprendre, mais bon chui pas un As de la musique
de film... J’ai entendu dire que c’était la meilleur BO de Danny Elfman.
Maintenant,
il faut aborder l’élément le plus important selon toute la presse : les
Référenceuuuus.....Cinéphilique. Ah bon ? sous prétexte que Tim Burton
est sous influence permanente de ses souvenirs d’enfance, il faudrait voir ses
références comme l’élément le plus importants ? Bah désolé les mecs
mais les références cinéphiliques du films son beaucoup moins présentent que
dans son dernier film ( Mars Attacks donc ). Aucune avalanche ici, seulement des
flocons ( holà...faut que je la garde cette phrase... en plus ça fait pas
Elisabeth Quinn ). La Hammer pour en finir avec elle, Nosferatu et Frankenstein
aussi. Mais Bon Les Contrebandiers de Moonflits c’est sans doute
la seule, la vrai et la plus élogieuse : Sleepy Hollow sera t il Le
film d’une nouvelle générations de cinéastes français capable de révolutionner
le cinéma mondial ? Y a t il eu dans les différentes salles de cinéma
diffusant le film, un nouveau François Truffaut ? ça, ça s’rait
classe. Une autre référence involontaire et même pas inconsciente :
Terminator II. No comment.
Pour
finir : le point de vue politique de Sleepy Hollow... non pasque le truc
que j’aime bien dans les films de Tim Burton ou de John Carpenter, c’est le
regard sans concessions sur la société actuel. John Carpenter malgré sa
position politique franche : Anarchiste individualiste, n’a pas la nuance
et la finesse de Tim Burton : Les Cocos et les capitalistes, j’leur fout
un bon coups de batte dans la gueule et en plus j’emmerde le peuple moutons
comme pas deux. Non Tim Burton voue sa cinématographie à la dénonciation
d’un monde devenu « Spectaculaire » ( dans le sens Situationniste
du terme, genre Guy Debord ). Cette dénonciation le rapproche de Martin
Scorsese ( Casino qu’il est possible de mettre en parallèle avec Mars Attacks
) et surtout de Federico Fellini. Mais dans Sleepy Hollow j’ai du mal à voir
les piques du réalisateur. Mais, il est vrai que je ne l’ai vu que deux fois.
C’est à la dixième vision que je me suis aperçut que Batman était un film
flippant tellement sa vision de la société était pratiquement situationniste
( Un : Guy Debord et Raoul Vaneigem ne serait pas du tout content si ils
lisaient ça / deux : Si Tim Burton est influencé par le situationnisme,
je prend ma carte du Rpr.... Mon dieu fait qu’il n’est jamais lu La Société
Du Spectacle. ). Mais une critique de la société contemporaine, il est certain
qu’il y en ai une : le début du film se passe à la fin d’un siècle
et se termine au début d’un autre. Il n’est pas con de songer que le film
parle aussi de la situation social actuel....a voir. Sleepy Hollow est sans
aucun doute un très grand film d’art.
L’année
cinématographique commence, il me semble encore plus fort que l’année précédente :
Festen / Seul Contre Tous / Happiness / Buffalo 66 en 1999. Sleepy Hollow /
Princesse Mononoké en 2000 suivit demain par Forgotten Silver de Peter Jackson
que j’attend depuis quatre ans. Va t-on vers une autre année spectaculaire
aussi forte que 99 : faire plus fort que Vincent Gallo, Tod Solondz, Thomas
Winterberg, Gaspard Noé, Stanley Kubrick ( alors là...hein faut pas exagéré :
Dieu est mort, Jésus est vivant ( Godard ) c’est vrai, mais dieu est définitivement
mort. ) et David « Alien 3, Seven, Fight Club : triplé gagnant »
Fincher. Le défi reste à être relever. On murmure ici ou là qu’un Dieu
mort en appel un autre.... Le
Seigneur Des Anneaux de Peter « Bad Taste, Feebles, Brain Dead, Heavenly
Creatures, Forgotten Silver, The Frighteners »
Jackson. Le Seigneur Des Anneaux, ou comment La Saga Star Wars sera définitivement
perçut comme une lamentable merde. Sleepy Hollow, à se propos, par son aspect
visuel est dans la même lignée qu’Heavenly Creatures.