Dans son microcosme, l’univers entourant la personnalité d’Ed Wood représente en fait l’exacte reflet négatif du Star System Hollywoodien.
La
troupe d’Ed Wood est, comme on à put le voir, une composite de doux rêveur
persuadés de réussir à Hollywood. Pour y réussir, ils mettront tout en œuvre
répétant à loisirs, tous les faits et gestes du Star System. Chacun
s’inventant un « look » et une démarche, tel Vampira ( Maila
Nurmi, à la ville ) ou Criswell ( interpréter par Jeffrey Jones un habituer des
films de Tim Burton. ) Selon lui, d’ailleurs, les gens gobent n’importe quoi
du moment qu’on porte un smoking. Le
grotesque des prévisions de Criswell deviennent sublime grâce au smoking et à
la télévision. Pour se faire connaître, Ed Wood décide alors, avec ses amis
d’organiser tout comme de vrais stars, des « Party ». Le Star
System est en effet friand de ces fêtes, de grands réalisateurs étaient
d’ailleurs connue pour leurs sens de la fête tel James Whale et ses fêtes très spéciales. Mais, comme tout ce
qu’entreprend Ed Wood, ses partys sont très souvent dénué de strass et
paillettes. Par manque de moyen, il ne peut que réquisitionner un Snack Bar ou
l’entrepôt de l’abattoir de son patron.
Les Partys d’Ed Wood son comme ses films : la part sombre des fêtes
hollywoodiennes et se termine, de plus, souvent par des échecs : La première
ne récolte aucun subventionnement, quant à la seconde elle correspond à la séparation
du couple Ed Wood / Dolores Fuller.
Pourtant, Tim Burton tourne ces séquences en magnifiant la posture d’Ed Wood et de sa petite équipe : La séquence de l’émission est mise en scène comme la fameuse scène d’hypnose du Docteur Mabuse de Fritz Lang. Le public est ainsi hypnotisé par ce nouveau média qui vient d’apparaître que très récemment. Au docteur Mabuse, se pose son reflet Burtonnien : Criswell le prédicateur.
Enfin, lorsque Ed Wood fait la cour d’un point de vu professionnel à Vampira, il le fait se mettre à genoux devant la princesse des ténèbres. Cette scènes nous le verrons plus tard raisonne particulièrement dans la vie de Tim Burton.