Vampires ( 1998 )

L’histoire : Un chasseur de vampire, Jack Crow, doit se confronter au maître des vampires. Il découvre par la suite que celui ci n’est que la victime d’une répression sanglante orchestré par le Vatican.

Après avoir hésité plusieurs mois, vu le décevant Escape From L.A* et le nombre de très bon films qui sortait au même moment ( Gattaca, pour ne citer que lui. ) et vu que j’avais un BAC à réussir et vu qu’il me restait peu d’argent à la fin du mois, je me suis quand même décidé à visionner Vampires mais cette fois ci, en vidéo chez un pote  ainsi, je n’aurais pas à regretter d’avoir déboursé plus de 30 balles pour une merde. Il faut l’avouer, j’ai été tellement heureusement surpris que je me suis précipité pour l’acheter en Dvd, ce qui est quand même un acte prouvant la qualité du film ( 180 balles pour un film, il faut aimer ! ! ) : L’histoire , les dialogues ou la symbolique du nom Crow, sont sans aucun doute très basiques et ne sont donc pas d’une suprême originalité, mais depuis les films d’Alfred Hitchcock, on c’est très bien que le génie cinématographique ne réside pas seulement dans le scénario. Cette affirmation le spectateur peut la vérifier lors du visionnage de Vampires, dernier film de John Carpenter et synthèse de ses précédents films.

Vampires, est un retour  au source de la représentation physique paradoxalement d’un mal sans corps. Après avoir réalisé deux de ses films les plus singuliers de sa carrière : L’Antre De La Folie ( 1995 ) ou il mis au goût du jour la mise en abîme de la création cinématographique et Escape From L.A ( 1997 ) , premier remake d’un de ses propres films, qui reprend les thèmes abordés dans le film précédent , John  Carpenter  revient donc à sa forme originel du mal : Un homme avec un masque blanc, que l’on pouvait voir dans Halloween ( 1978 ) ou Prince Of Darkness ( 1985 ) et qui se présente dans Vampires sous les traits de Valec.

On retrouve aussi dans ce film tout ce que l’on trouvait dans ses précédents films : en premier lieu, donc, le masque blanc et la nuit qu’il avait mise en scène dans Halloween ( Michael Myers ) ou  Prince Of Darkness ( Alice Cooper ) réapparaît ici sous la forme du vampire. John Carpenter met aussi en avant le thème de la politique et des exclus de They Live ( 1989 ) repris ici avec une critique plus que virulente contre le Vatican et par la mise à l’écart, sociale, très nette des chasseurs de vampires : en effet il n’y a que très peu de figurant du genre people à par un automobiliste et un hôtelier, les autres figurants sont des chasseurs de vampires qui crèvent tout comme les vampires . le huis clôt célèbre d’Assault ( 1974 ) et surtout de Prince Of Darkness est réutilisé dans le dénouement de Vampires. le gore qui n’était apparut que dans The Thing ( 1983 ) revient ici dans plusieurs scènes assez sympa comme le massacre de la première équipe. On peut aussi lié The Thing avec Vampires, puisque dans ces deux films, le mal se cache dans le sang. Pourtant dans ce film John Carpenter ne fait aucune allusion au SIDA auquel on pensait lors de la vision de The Thing. Un autre thème que le réalisateur avait déjà abordé sous une forme sous jacente dans  Christine ( 1984 ), est évidemment, le vampirisme que l’on trouve aussi bien dans le titre qu’a l’intérieur de  l’histoire du film . vampirisme et homosexualité sont souvent assimiler jusqu’au cliché, pourtant dans Vampires, l’homosexualité est plus présente dans les rapports entre les trois personnages principaux que chez les vampires. la fameuse Snake attitude personnifiée par Kurt Russel dans les deux Escape est reprise par Jack Crow. le second / dernier degré macho de Jack Burton… est terriblement présent dans la mise en scène de Vampires dont les scènes les plus représentatives se trouve lors du massacre des chasseurs de vampires ; où Jack Crow, se prend pour The killer à la John Woo, mais se fait pourtant très mal en se scratchant contre un meuble. L’autre scène représente la vision des personnages, sur eux même : Deux vrais hommes marchant au ralentit et foutant une grosse claque à une pute sur une route sous un soleil de plomb. On ne peut pas faire plus macho que cette scène, quand à John Carpenter il ne peut pas faire aussi mauvais que ces sales ralentis à deux balles.

Mais ce qu’il reprend et qu’il développe le plus dans Vampires, c’est la thématique de la vision du mal, c’est à dire les yeux comme facteur trahissant la présence du mal que l’on pouvait déjà mettre en évidence dans The Fog ( 1980 ) et Le Village Des Damnés  ( 1996 ) ( les yeux de Valec ) mais aussi les yeux permettant de voir le véritable visage du mal They Live est repris ici par l’intermédiaire de Sheryl Lee, grâce à ses yeux, Jack Crow et Monteya pourront repérer le vampire. La caméra subjective peut aussi rappeler le début d’ Halloween qui questionnait le regard du spectateur . mais aussi ce questionnement sur son art et sur l’attitude de plus en plus cynique des hommes allant au cinéma ou étant à la base du projet filmique que l’on trouvait déjà dans L’Antre De La Folie et Escape From L.A. On peut voir en effet dans les différents personnages, la métaphore du public cynique ( Sheryl Lee ) des doutes du réalisateur qui se partage entre sa part gentille ( Monteya qui aime Sheryl Lee : donc le public ) ou méchante ( Valec qui travail avec le pouvoir : donc avec les grands studios ) mais dont la synthèse est Jack Crow ( qui se trouve tiraillé entre sa part sombre et sa part clair ). Avec la thématique de la vision, il est donc évident que l’une des lecture possible du film concerne en premier lieu le cinéma et l’étude de se différents intervenants. Ainsi  Jack Crow se sert de Sheryl Lee comme d’une caméra lorsque celle ci est mordu par Valec. De nombreux plans sont composés de tel manière, que les personnages sont compris à l’intérieur d’un cadre rectangulaire etc. etc. etc.…. On remarque après coups le pessimisme de la fin du film teinté heureusement d’un mini espoir. Avec une première lecture : la représentation du mal est finalement détruit mais Jack Crow laisse pourtant partir celui qui reprendra le flambeau : Monteya qui est devenu une nouvelle représentation du mal. Jack Crow comprend donc que le mal à sa place dans le monde puisqu’il est une création du bien. Le bien appel donc le mal. Avec une lecture plus métaphorique : John Carpenter à finalement vaincu ses démons intérieurs en détruisant sa par sombre, pourtant la part clair est définitivement détruite puisque Monteya à été contaminé par le mal. Le dernier plan qui se termine d’ailleurs  par un fondu au noir ( suprématie des ténèbres ) est ainsi supra pessimiste quand à la situation de John Carpenter puisqu’il décide de continué sa route avec une représentation d’un studio même si celui ci est bien plus sympathique que Monseigneur Alba.

La plus grande réussite personnel du réalisateur est d’avoir réalisé au moins un film encore plus proche du western que ne l’était Assault ( remake avouer de Rio Bravo d’Howard Hawks ). On pouvait d’ailleurs si attendre après la vision d’ Escape From L.A ou il mettait déjà en scène une poursuite à dos de cheval ( premier cheval de sa carrière ) et une variante du générique d’Il Etait Une Fois Dans L’ouest de Sergio Léone. Dans Vampires, tout y est sauf les chevaux, remplacé ici par les voitures. Le film, est en fait une sorte de remake ayant comme base The Wild Bunch  ( 1968 ) de Sam Peckinpah. L’histoire se passe dans le nouveau Mexique, les décors sont ceux d’un western : L’étranger, au passé chargé, rentrant dans une ville fantôme placé en plein dessert, présence d’un shérif des prostitués, du train et de grands paysages désertiques. Les références au western apparaissent bien sur dans la mise en scène du film qui emploi le cinémascope de la grande période du western à la Sergio Léone , bien sur aussi dans l’utilisation d’une certaine échelle de plans : des plans large de paysage puis des gros plans et des plans américains. Mais le coté western du film se ressent encore plus dans la chorégraphie des personnages comme par exemple lorsque Monteya et Crow se dirige vers la prison qui abrite le dernier repère des Vampires.

On peut aussi parler d’un aboutissement de sa carrière avec aussi les nombreuses citations de  ses films et réalisateurs préférés comme Vertigo d’Alfred Hitchcock : Le désir de Monteya est de couché avec une morte, le personnage de la pute est mort la vampire est un autre personnage on peut en cherchant y voir une sorte de jumellité, enfin Monteya, après avoir « sauvé » Shéryl Lee, la déshabille ( pourquoi ? )  et la lave ( ses jambes n’ont plus de sang ) tout comme Scotty avec Judy. On peut aussi s’apercevoir de la ressemblance assez frappante entre la maison d’une des mères de Suspiria  de Dario Argento et de l’hôtel ou loge Monteya et la pute. Hawks, Ford , Léone , Hitchcock, Argento Peckimpah, John Woo ont chacun eu le droit de cité dans les différents films de John Carpenter mais il les a très rarement cité ensemble dans le cadre d’un seul film.  Les grands absents du film, sont en fait les écrivains chérit par l’auteur tel Lovecraft et Poe

* oups j'viens de m'appercevoir que j'avais pas expliqué l'asterix et obelix. LA 2013 est bien entendu un chef d'oeuvre mais à l'époque de Vampires, j'étais..... chai pas pt'etre un peu déprimé ou alors malade voir fatiguer.... Pire un connard..... non je vois pas ...... pourquoi ais je dis qu'il était decevant? seul l'histoire le dira.

       

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