2 ) Shining, comme hommage aux maîtres du fantastique :

 

On retrouve dans Shining, tout les thèmes du fantastique littéraire et cinématographique :

 

·        La réincarnation ou Métempsycose, que l’on retrouve au dernier plan

 

·        Le « vampirisme » ; la blessure ou marque au cou de Danny

 

·        La double vue et la télépathie des pouvoirs de Danny

 

·        Le pacte avec le « diable » dans la vision fantasmé de Jack lors d’un épisode au bar

 

·        Les fantômes mis en image par la présence de l’ancien gardien et de ses filles

 

·        Le zombie et la nécrophilie lors de la scène dite de la douche.

  Dans le film, il est aussi souvent fait allusion à la fatigue du personnage principal, à ses anciens abus de boissons et à l’alcool en générale ( Les années 20 comme symbole de la prohibition. ). Il y a comme pour les héros romantiques des nouvelles fantastiques de Mérimée, un doute sur le bien fondée des visions de Jack. En cela, Shining est le film fantastique qui pourrait s’approcher le plus de la définition de Tzetan Todorov sur le fantastique qui s’applique essentiellement à la littérature et ne peut s’appliquer telle quelle au cinéma. Mais c’est surtout à Edgar Allan Poe et à Howard Philip Lovecraft que Stanley Kubrick à voulut faire hommage. H.P. Lovecraft étant d’ailleurs sans doute l’auteur fantastique préféré du réalisateur en témoigne ainsi la présence d’un monolithe lovecraftien dans 2001. Shining comme L’Antre De La Folie de John Carpenter ( 1995 ), peut être vue comme la meilleure tentation d’adaptation cinématographique de l’univers ; plutôt que d’une œuvre ; de l’écrivain américain. Poe, quant à lui, a les honneurs du Docteur Follamour : POE étant le code secret permettant de joindre les aviateurs. la référence à Poe était par ailleurs déjà présente dans l’œuvre de Stephen King. Le plus intéressant est de savoir que Shining, est en fait un exutoire à la frustration de l’impossibilité pour Stanley Kubrick, d’adapter Rien Qu’un Rêve d’Arthur Schnitzler qui aborde lui aussi les rapports entre le réel et l’irréel. Stanley Kubrick ne baissera jamais les bras jusqu'à sa mort survenu il y a peu, quelques jours après avoir finis sa dernière œuvre : Eyes Wide Shut, qui n’est que l’adaptation cinématographique de Rien Qu’un Rêve. Projet qui a donc mis plus de 20 ans à se concrétiser.

 

 

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Mise en parallèle des deux Shining