Bon maintenant, j’aimerai aborder les groupes et les musiques qui sont toutes aussi excellente que celles cités précédemment, mais  ayant un intérêt moindre : Si la démarche artistique est plus ou moins présente, les groupes dont je vais maintenant parler sont surtout influencés par leurs comptes en banque. Ils ne risquent aucune expérimentation, ne voulant froisser leur public. C’est pourquoi, commencer par Massive Attack, n’est pas un hasard. Massive Attack est le Rolling Stone de la musique de jeune. Des pseudo rebelles qui finiront, sponsorisé par Microsoft. La vision de la musique par Massive Attack est profondément schizophrène : Un besoins vital de gagner du pognons et rendre grâce à leurs états sensoriels sensible approchant d’un certain art musical. Mais, plus ça va, plus Massive Attack devient surtout une petite entreprise dirigée par le monsieur 3D ( le missié blanc ) : l’art n’a de moins en moins la place qu’il mérite pour suivre une vision commerciale de l’expérimentation et de l’originalité : écouter les albums de Tricky pour faire ensuite du copié coller. Le premier Album est bien entendu, et c’est un cliché de le dire, le meilleur : c’est sans doute le seul véritable album de Massive Attack. Suite au bouleversement de Blue Line, le collectif va commencer à battre de l’aile. Ainsi Protection peut être vue, plus comme l’album de Mushroom ( et de Tricky ) que de Daddy G et 3D. Quand à Mezzanine, c’est évidemment l’album de 3D ( paranoïaque et alcoolique ). Le prochain, qui ne devrait pas tarder ( 80 morceaux enregistrés, place à le sélection ) devrait donc sans nul doute correspondre à la vision de Daddy G. ( ou alors, c’est encore les caprices de 3D ). A chaque sortie d’album, Massive Attack devient de moins en moins massive ( ahaha ) : Suite à Protection, Tricky part en solo et avec raison ( c’était le petit génie de Massive responsable des meilleurs moment des deux premiers albums ). Suite à Mezzanine, c’est au tour de Mushroom qui avait de plus en plus du mal à rester calme devant le petit dictateur ( 3D ). Le prochain album sera donc l’œuvre du plus petit collectif du monde : 3D et son ami de 20 ans : Daddy G.

 

 

 

Massive Attack  

 

 

 

 

Après ce bref avant propos, un peu d’Histoire en suivant un principe roi de la Wild Bunch : le copié coller : « Les précurseurs de la "Trip Hop grand public" furent Soul II Soul (Keep On Movin',1989) et Massive Attack (Unfinished Sympathy, 1991).  Bref rappel des faits : Ce trio de DJs/bidouilleurs originaire de Bristol, à chanteurs interchangeables, est responsable de deux chefs d’œuvres, Blue Lines et Protection, qui posèrent les bases du trip hop mais aussi une nouvelle conception de la musique. la chanson culte du collectif, le manifeste du groupe post Wild Bunch. Les premières traces de la Wild Bunch remontent à 1983. On y entendait déjà un métissage original de reggae, de soul et de hip-hop. Les membres 'officiels' de ce collectif musical mais aussi de graffiti sont: Nelle Hooper, Grant Marshall (alias Daddy G), Robert Del Naja (alias 3D), Andrew Vowles (alias Mushroom), Miles Johnson (alias DJ Milo) et Claude Williams (alias Willie Wee). On retrouve néanmoins autour quelques électrons libres devenus célèbres, dont Neneh Cherry et Tricky qui, lui, s'inspirait surtout de Public Enemy. Après son implosion en 1987, l'influence de la Wild Bunch sur la musique des années 90 sera incontestable. Nellee Hooper par exemple partit façonner ce qui sera le "son" Soul II Soul, ou encore produire l'album Debut de Björk. Apparue au milieu des années 80 à Bristol, ce groupe se fait rapidement connaître pour ses soirées organisées dans le ghetto jamaïcain de la ville. Ces fêtes, qui puisaient leur force dans la richesse et la diversité des styles musicaux appréciés par ses DJ, mélangeaient avec style le hip-hop, le reggae, la musique de film, le dub, la new-wave, le punk... Pour Daddy G, la réelle force de la Wild Bunch était de "passer une musique sombre, avec des rythmes lancinants, alors que partout ailleurs la musique était festive et rapide." Massive Attack, Dépose leur marque de fabrique : une musique danse empruntant autant à la soul, le disco, le classique, le rap et le rock. Des rythmiques profondes et élégantes, des mélodies essentielles mais jamais faciles et surtout des voix magnifiques, la plupart du temps l’œuvre de collaborateurs talentueux :  Shara Nelson, Elizabeth Frazer ou Horace Andy et les arrangements additionnels réalisé par, Neneh Cherry . »  Le Trip-hop est né et c’est seulement trois ou quatre ans après qu’on posera cette étiquette sur eux. Cinq six ans après, d’autres groupes vont émerger pour squatter la place de Massive Attack et la FNAC commencera à faire un rayon Trip-Hop. Sept huit ans après, David Bowie et Madonna se la joue Trip Hop. Dix Ans après le Trip Hop passe à NPA. Je me trompe ou c’est récupéré ?  

 Yann Tiersen 

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