Conclusion :

 

 

Pour Stanley Kubrick, il y a donc une valeur cathartique de la création. Jack avoue, avoir tué sa femme et son fils dans un rêve, à sa femme lors de son réveil. Mais dans l’impossibilité de transcrire son imagination sur le papier, Jack doit tout de même donner une réalité à ses cauchemars. L’œuvre artistique tout comme le considérait Freud, est une médecine de l’âme pour Kubrick : elle libère autant l’artiste que le spectateur d’une grande névrose. Il se pause en outre à une certaine mission de la science qui dans notre société moderne à comme volonté de démystifié l’imaginaire collectif. L’artiste doit donc offrir à un large public une œuvre archétypale porteuse de mythes où les spectateurs trouveront un apaisement à leurs tourments : et comme pour 2001, Barry Lyndon et Orange Mécanique, Stanley Kubrick se sert de Shining pour montrer dans le même temps, la bestialité humaine et l’échec évident de la communication dans les rapports humains. De plus, tout en revenant à l’essence même du fantastique le réalisateur crée également un fantastique moderne où l’horreur surgit en plein jour dans l’étincelante blancheur d’une neige qui fait divaguer le regard où dans l’éclairage artificiel qui baigne le labyrinthe hôtel et ses interminables couloirs parcourus par d’obsessionnels travellings qui semblent chercher à lui arracher son secret. En affichant, aussi, son ironie dans les scènes archétypales du cinéma d’horreur, Stanley Kubrick anticipe le déclin d’un genre usé par le recyclage des mêmes images et des mêmes effets. Tout ces éléments font de ce film qui à la densité et la pureté d’une pierre précieuse, le chef d’œuvre stylistique de Stanley Kubrick.

 

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