La
Bostella le film ( entrecoupé de L'Ame Du Vin De Baudelaire )
La
bostella et l’art du foutage de gueule, de rendre le cinéma français
totalement obsolète en le prenant à son propre jeu. Le cinéma est en France :
de la télévision… le cinéma n’existe plus… le cinéma est mort selon
Godard. Vive la télévision, vive
La Bostella. Edouard Baer fait du cinéma en faisant de la télévision. Son équipe
et lui son là, las, et se fatiguent à rechercher des idées totalement débiles
pour valoriser le personnage d’Édouard Baer, cet anti acteur ce foutrac hégémonique
ce tyran de la teuf universelle et infinie. Ceci pour remplir une tranche
horaire à la télévision : Canal + évidemment !! Mais contrairement
à Oliver Stone, à Rohmer, ou Tavernier il n’utilise pas les outils du cinéma
pour faire de la télévision mais utilise les outils de la télévision pour
faire du cinéma. Il montre son cul autant à la télévision qu’au cinéma.
Un
soir, l'âme du vin chantait dans les bouteilles:
«Homme,
vers toi je pousse, ô cher déshérité,
Sous
ma prison de verre et mes cires vermeilles,
Un
chant plein de lumière et de fraternité!
Je
sais combien il faut, sur la colline en flamme,
De
peine, de sueur et de soleil cuisant
Pour
engendrer ma vie et pour me donner l'âme;
Mais
je ne serai point ingrat ni malfaisant,
La
Bostella est un grand film par son aspect je m’enfoutiste et pourtant, à
chaque instant maîtrisé. L’utilisation de la DV ne donne pas un aspect
« IN » à la Dogme, ni un aspect « houps, on a pas fait exprès »
à la Balir Watch Pocket, mais rend le film totalement unique. C’est un film
d’acteur, ou le jeu n’est pas toujours perceptible…. Jouent-ils vraiment ?
Improvisent-ils ? savent ils que la caméra les fixe ? .
On est jamais sur que le film à commencer ou si on se trouve devant une
nouvelle blague de Maître Maurissard… On ne sait pas si c’est une véritable
fiction ou une sorte de documentaire…. A voir certaine fois, Edouard Baer dans
les fêtes de village, il est sûrement possible que le film à commencé alors
que le pauvre se trouve dans des états que même moi chui pas comme ça.
C’est aussi un des aspects les plus réjouissant du film, il donne envie de
faire la fête et rappel à tout bon spectateur qui pense à autre chose que
gagner de l’argent des moments fort de sa propre vie. La Bostella pourrait
aussi s’appeler « La Vie » et en tout cas, la mienne, cette vie où
dès mon plus jeune age je me retrouvais avec une bande d’acteurs dans un trou
paumé près d’Avignon ( le festival d’Avignon où, je rejoignais les dernières
années, plus les ptits punks, que les amis de ma mère. Avignon aujourd’hui
c’est fini… la ville est sous contrôle des CRS encore plus fascistes qu’à
Aurillac ) et où l’on trouvait plus d’alcool que de jus d’orange. Cette
époque ou les personnages de la Bostella étaient ceux que je fréquentais, ces
moments de joie et de douleurs génialement mises en image dans ce film. La
Bostella est un super portrait d’une troupe d’acteur. Comme le dit Edouard
Baer dans sa bande Annonce cultissime : « Mon film ? Je crois
que c’est avant tout de l’amour. Viens voir le film.. LE Jeune. »
C’est aussi, Les fêtes totalement improvisées et sans un sou où il
m’arrive d’aller pratiquement toute la, ou / chaque semaine. Ces fêtes, où,
comme dans le film… un rien fait dégénérer l’ensemble dans la mélancolie
et dans la douleur… la bostella ? Je crois que c’est avant tout un film
qui met totalement personnel ou tous les personnages on leur double total dans
ma réalité. Manque peut être en ce moment une Chloé et un Chico…
Non
définitivement non, on peut prendre ce film comme du foutage de gueule sans
rien dedans, mais ce n’est pas le cas. Seul des mecs aigris par leurs manques
d’imaginations et leurs vies minables pourrons détester ce film. Ceux qui
pensent que faire la fête c’est danser toute la nuit dans une boite minable
genre La Loco, qui, le matin venant, rentrent crever pour aller bosser et se
plier à des contraintes horaires esclavagiste : ceux là n’aimeront pas
le film. Edouard Baer fait ce que tout le monde rêve de faire : être
payer pour faire la fête. Tant mieux pour lui, il est né sous une bonne étoile
( fils de bourge, beau comme un dieu, gentil comme pas deux, philosophie de la
vie géniale ) . Quand une jeune fille me dit : « le film n’est pas
bien c’est Laurent Ruquier qui dit que c’est pas drôle !!!! »
Que voulez vous… Laurent Ruquier…. Dans le genre aigris, ont fait pas
mieux. De plus, il faut pas non
plus croire qu’Edouard Baer à tout…. Il lui manque lui aussi une Chloé et
si je comprends bien ( le film, l’interview de Première ) ça le fait
grandement chié et déprime quelque peu. Les filles le trouvent souvent super
mignon et il à du succès en tout cas dans son film. Mais quand on regarde les
filles… bah…. Qu’est ce qui les intéressent ? Le personnage « Edouard
Baer » ou LUI. LUI ou le show-biz ?
Le film, est aussi un questionnement sur lui et ceux et,
surtout celles qui l’entourent. Le succès aide peut être pour
« se faire » des filles mais pour avoir des sentiments le succès
rend les choses encore plus difficiles ( Holà !!!
Note pour plus tard, ne pas avoir de succès… pasque vu maintenant, si c’est
pire avec… no moyen ).
Car
j'éprouve une joie immense quand je tombe
Dans
le gosier d'un homme usé par ses travaux,
Et
sa chaude poitrine est une douce tombe
Où
je me plais bien mieux que dans mes froids caveaux.
Entends-tu
retentir les refrains des dimanches
Et
l'espoir qui gazouille en mon sein palpitant?
Les
coudes sur la table et retroussant tes manches,
Tu
me glorifieras et tu seras content;
J'allumerai
les yeux de ta femme ravie;
Mais
le risque pour Edouard Baer en sortant ce film comme tel, c’est de passer pour
beaucoup plus sympathique qu’avant. De donner envie a ses fans de le prendre
trop souvent dans leurs bras, et même s’il paraît gentil dans le film… il
paraît aussi détester qu’on lui prenne la tête avec son personnage. Mais
s’il paraît détester les mecs qui viennent lui prendre la tête, il finit
toujours par capituler et accepter n’importe quelle offre pour ensuite devenir
pratiquement ami avec l’importun. Veut-il dire par-là qu’il est trop
gentil, ou que les gens mêmes s’ils sont lourds sont en fait des mecs géniaux ?
Sûrement la deuxième solution. C’est
un film introspectif et nombriliste c’est un film comme je les aime. Pour les
vrais fans : Le professeur Rollin fait deux trois apparitions, l’épisode
ou il veut jouer le Docteur avec la petite Chloé est absolument géniallissime
de véracité et d’émotion… Question : Baer aimerait-il les films de
Cassavetes ? Question : Pourquoi je n’aime pas les films de
Cassavetes ?
A
ton fils je rendrai sa force et ses couleurs
Et
serai pour le frêle athlète de la vie
L'huile
qui raffermit les muscles des lutteurs.
En
toi je tomberai, végétale ambroisie,
Grain
précieux jeté par l'éternel Semeur,
Pour
que de notre amour naisse la poésie
Qui
jaillira vers Dieu comme une rare fleur!»