Supergrass

Condition ( reprise ) de Supergrass

 

Richard III de Supergrass (Dans cette atmosphère générale, et malgré son titre shakespearien, "Richard III" est l'exception qui confirme la règle, puisqu'on y retrouve presqu'intact le punk-rock morveux de I should Coco. Voire même des accents hardcore tout droit importés de l'autre rive de l'Atlantique.

She’s So Lose de Supergrass  (leur musique, irrémédiablement gaie, ne cesse pourtant jamais d'émouvoir. Un mois avant la sortie d'I should Coco, les mêmes critiques célébraient le deuxième album des Tindersticks, censés être les dignes successeurs d'un Nick Cave, dans l'art des imprécations décadentes, sombres et torturées. Finalement, il ne reste de ce disque que de belles chansons un peu ennuyeuses à chanter sous la douche. Le talent n'est pas toujours là où l'on croit le trouver. Chimpanzés : au-delà de leurs têtes de comiques (quelque chose entre le toon et le chimpanzé), les agités de Supergrass se révèlent en effet les post-adolescents les plus touchants depuis longtemps. Si cette musique évoque par moment les Who, les Troggs ou les Kinks, son influence la plus directe vient plutôt des groupes de Punk mélodique de la grande époque : Undertones, et surtout Buzzcocks. Mêmes sommets mélodiques, mêmes paroles simples mais infiniment justes. Même incitation à pogoter un sourire niais au lèvre mais le ventre serré. Plus que le sommet de la Brit Pop, I should Coco est le meilleur album de Pop énergique (ou de Punk mélodique) des 90's. She's so Loose : on s'installe définitivement dans ce nouveau décor sur le très nostalgique "She's so Loose", merveille pop. Tout à la fois clair et énergique, parsemé de quelques passages de violoncelle, "She's so Loose" justifie à lui seul que Supergrass soit élevé au rang de groupe majeur. Définitivement un joyau à installer au firmament de la Pop, aux côtés de "Eleanor Rigby", "Sunny Afternoon" ou "Big Mouth Strikes Again". Rien de moins. )

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