Abel
Ferrara The Addiction USA 1995 (
Philo, holocauste, drogue, capitalisme, vampirisme = monde de merde )
Film de vampires, noir & blanc, environ 90 minutes. Avec Christopher Walken,
Lili Taylor, Annabella Sciorra. Grand Prix du Festival du film de Sundance.
"Nous
ne sommes pas mauvais car nous faisons le mal, mais nous faisons le mal car nous
sommes mauvais...."
Fin
de The Addiction, Walken citant Nietzsche dans Par Delà Bien et Mal.
Le
prototype du film malsain. Un super noir et blanc et des acteurs somnambules
cauchemardesques. Des scènes de shoot quelque peu gerbante ; Lily Taylor
est excellente. Et la scène d’orgie est aussi marquante que le massacre de
Brain Dead.
Pour
écrire le scénario de The Addiction, Abel Ferrara s'est inspiré de
philosophes comme Friedrich Nietzsche ou encore Heidegger. Il remet en question
les valeurs de bien et de mal dans notre société, et s'interroge sur la valeur
de la nature humaine.
Pour
cela il choisit de transformer Lili Taylor, jusqu'alors une simple étudiante en
philosophie, en un vampire assoiffé de sang. La médiation de ses symptômes
vampiristiques se fait grâce à une femme, Annabella Sciorra, qui un soir
l'agresse et la mord au cou. Dès lors Taylor commence une lente et pénible
descente aux enfers (la référence à Dante est explicite), elle apprend à
connaître ses pulsions, et à maîtriser sa soif de sang. Elle entraîne son
professeur de philo chez elle et le mord au cou. Plus tard, après la remise des
diplômes, elle organise une fête chez elle où elle regroupe tous ses amis
vampires et d'autres illustres personnages. Mais la fête est en réalité une
embuscade pour se nourrir des autres invités non-vampires. Ferrara filme cette
scène comme une scène de viol collectif, caméra portée... Taylor ne parvient
pas à accepter sa différence et tente de se suicider. Elle rencontre alors
Christopher Walken, lui aussi un vampire, qui va lui apprendre à survivre en état
de manque. Il incarne un personnage mystique qui fait sans cesse référence à
Nietzsche ou Dante. Il lui apprend qu'elle est immortelle et qu'elle doit savoir
restreindre son addiction. Elle se sent complètement envahie par le
"mal" et tente une nouvelle fois de se suicider. Elle se réveille à
l'hôpital, elle demande à l'infirmière de la tuer mais elle dit qu'elle ne
doit pas vouloir mourir. Au-dessus
de sa tête est placé un crucifix, elle le regarde, la lumière qui passe au
travers des stores vénitiens glisse lentement vers elle, elle parle à Dieu et
lui demande de la tuer. Mais au moment où la lumière va la pénétrer (symbole
de la main salvatrice de Dieu) Annabella Sciorra baisse les stores. Taylor la
supplie de la laisser mourir mais elle refuse. le film à été distribuer avec
5 copies en France. il est donc normal que trés peu de personne l'ai vu ( aux
Etats Unis, il est sorti direct en vidéo ....... en cinq éxemplaire? ). Le
film à surtout pas raté à la télé ou dans les festival: si il y passe une
fois, ce sera la dernière.
Abel
Ferrara The Funerails USA 1996 (
Une énigme : est ce bien ce sale drogué qui à fait ce film ? )
Bien
au-delà d'une simple histoire de vengeance, Ferrara nous décrit la violence
des relations humaines, entre frères, entre amants, entre amis... Gloomy Sunday
à donf, un film de peintre avec des acteurs plus que formidable. J’arrive même
à mettre des films catho intégriste, mais féministe dans mon top films. Vives
les femmes vives les femmes dans ce monde de mecs barbares.
Emir
Kusturica Chat noir Chat Blanc FRA 1998 ( This is the beginning... )
La
comédie de Kusturica, une ode à la vie et à la fête, avec des mafieux incarnés
par de vrais manouches ( beurk !! ). Plein de cabotinage en perspective
donc et encore le joyeux bordel provoqué par les oies de Kusturica.
Emir
Kusturica Arizona Dream FRA 1992 (
Johnny Depp / Vincent Gallo / Emir Kusturica contre le rêve américain )
Première approche avec l’univers bordelique et poétique de notre Yougoslave national. Comme a chaque fois, c’est avec le film le plus commercial d’un auteur que je finis par succomber à l’intellectualisme branchouille des cahiers du cinéma. C’est donc à travers la musique de Iggy Pop et la présence de Johnny Depp que j’ai découvert le petit Emir.
Emir
Kusturica qui fait de ce film commercial un film théorique sur le cinéma.
Qu’est que le cinéma ? Un rêve. D’où les séquences superbes rythmées
par la musique de Goran Bregovik.
Une
révélation : Vincent Gallo, le meilleur acteur du monde. Le seul
à pouvoir concurrencé Johnny Depp. Et bien sur ces deux là le savent
bien et font du film une arène qui aurait put être fatale à l’un d’eux,
malheureusement ils détestent tout les deux la compétition. Match nul donc,
mais pour les revoir ensemble dans
un même film, on pourra toujours courir.
Emir
Kusturica Underground YOUG 1995
( Abel Gance / Kusturica, même
combat : Pacifiste jusqu’au boutiste )
La
fresque de Kusturica, dans sa version originale, plus de six heures de film.
Toujours inédite en salle et massacré tant en vidéo ( En deux cassettes en VF
chef TF1 Vidéo !! ) Qu’à la télévision : En VO mais diffusé
sous forme de série. La version courte ( Trois heures ) : celle visionnée,
est tout de même un des plus grands films du cinéma. Et comme beaucoup des
plus grands chefs d’œuvres, Underground s’en est pris plein la gueule.
Pourquoi ? Parce que Kusturica
regrette la Yougoslavie et c’est pas bien. Car pour certain porteur de chemise
blanche, la Yougoslavie c’est pour Milosevic ce n’est pas pour la démocratie
des pays libres. Pourtant, et ce n’est pas nécessaire de le prouver,
Kusturica n’adhère pas à la thèse de la grande Serbie du dictateur
professionnel. Pour Kusturica, il aurait été préférable de laisser le pays
comme tel. Mais ? C’était la dictature communiste Titiste !!
C’est vrai c’était pas jojo bien qu’y a pire maintenant, mais au moins
tout le monde vivait « heureux » dans un même pays.
Emir
Kusturica Le Temps Des Gitans YOUG
1989 ( Du Tarkovski mais en
beaucoup moins chiant )
«
J’ai conçut le temps des gitans comme un concert de rock très agressif.
Formellement, c’est un mélodrame ( … ) que j’ai cassé par des structures
narratives héritées de la nouvelle vagues. »
Le
film le plus mélancolique de son auteur. L’histoire des gitans faisant la
manche dans les grandes mégalopoles européennes. Toujours l’obsession du
« rêve », mais là un mauvais rêve.
John
Waters Hairspray USA 1987 (
Ozon faire un bon film )
Le pape du mauvais goût signe son chef d’œuvre, bien qu’on y retrouve pas l’extrême mauvais goût de ses premiers films. Comme dans la plus grande partie de ses films, l’importance des chansons est énorme et Divine encore plus. Dès l’entrée de la cassette dans le magnéto, on à envie de danser devant la télé, comme le font les personnages principaux.