John
Carpenter They Live USA 1989 ( L’Espoir des années 90, l’anti Matrix absolu
)
« On
n'essayait pourtant pas de les endoctriner avec l'idéologie du parti. Il n'était
pas désirable que les prolétaires puissent avoir des sentiments politique
profonds. Tout ce qu'on leur demandait c'était un patriotisme primitif auquel
on pouvait faire appel chaque fois qu'il était nécessaire de leurs faire
accepter plus d'heure de travail ou des rations plus réduites. "
1984
de George Orwell
Première vision, un film jouissif ou on dégomme des aliens. A la seconde, un choc visuel et politique. Un film qui passe rarement à la télé. Normal, puisqu’il est une arme contre la société libérale actuelle. Le message du film est plutôt optimiste et idéaliste : si vous voulez-vous en sortir : tirez dans le tas !! tout est sous contrôle de l’argent.
They Live ou Invasion Los Angeles en français, est adapté du roman : « 8 O’clock in the morning » de Ray Nelson . C’est à ce jour, le film le plus politique de son auteur et l’un des films les plus gauchistes que l’Amérique est réalisée. De son propre aveu, John Carpenter a voulut en faire un documentaire sur les ravages de la politique du président Ronald Reagan. ( il demanda au distributeur de le sortir qu’a la toute fin de son mandat. ) They Live n’a pourtant rien de documentaire sur le plan formel : Puisque c’est un film de Science - Fiction filmée en cinémascope.
L’histoire :
un jeune S D F découvre que les extraterrestres sont parmi nous et qu’ils se
camouflent sous une enveloppe charnelle de cadre supérieur, journaliste,
politicien ou de top model. C’est p’t’êt’ bien un documentaire, en
fait....Je me demande tout à coups ? Enfin ! Là n’est pas la plus
grande qualité du film ( et pourtant... ). Non, la plus grande qualité est
d’avoir réalisé un film proche des détournements situationnistes.
Dans
ce film toutes les images colportées par les médias : Panneau
publicitaire, Publicité télévisuelle, journaux et principalement ceux accès
sur la mode ; sont détourné par le port de lunettes spéciales rendant
compte des messages réels et subliminaux des annonces publicitaire : Ainsi
une affiche publicitaire sur la lessive devient grâce aux lunettes :
CONSOMMER ! ! Une autre sur une voiture familiale devient :
FAITES DES ENFANTS ! ! Et le message ultime se trouve inscrit sur les
billets de banques : VOILA LE DIEU QUE TU DOIS VéNéRER ! !
Les
détracteurs de They Live en parlent comme d’un film simpliste. C’est vrai ! !
They Live n’est pas Octobre de Sergueï Eisenstein , ce n’est qu’un
« vulgaire » film de Série B. Pourtant il parait plutôt audacieux,
surtout dans une époque ou le cinéma américain était bien frileux dans la
représentation du réel, on relève presque seulement que le film Missing de
Costa Gavras en 1982 pour rivaliser avec l’engagement anti capitaliste américain
de John Carpenter. Néanmoins Costa Gavras fait peut - être un film américain,
mais c’est un français qui réalise un film hors des Etats - Unis, même
s’il condamne ces agissements. Un autre film peut – être considéré comme
politiquement presque équivalent : La Valse Des Pantins de Martin
Scorsese.
La mise en scène est bien sur excellente, les raccords : monde réel / matrice sont d’une rigueur absolue et Carpenter en profite pour donner une autre image de Los Angeles : Les bidons villes et les arrestations « musclées ». Ça : en pleine période Top Gun et Reagan.
L’acteur principal, un non professionnel, ne connaissant la comédie que par l’intermédiaire des combats de Catch, à été approché par Carpenter lors d’un combat de….. Catch ( remember Bride Of The Monster ). Il a accepté tout de suite, puisque le film décrivait, et surtout dénonçait les bidons villes dans lesquels il avait lui-même vécut. Ce choix, vaut tout de même n’importe quel Kurt Russel, par sa justesse et son honnêteté.
De
plus They Live retrouve le ton alarmiste des films comme L’invasion Des
Profanateurs de Sépultures ( 1948 ) de Don Siegel, auquel on pense très
fortement à la vision de They Live. Mais They Live n’est pas en marges des thèmes
de John Carpenter puisqu’il est question d’un homme solitaire qui
arrive dans une ville inconnue où il va essayer de remettre un peu plus
« d’ordre » ( c’est à dire plus d’humanisme. L’ordre en
lui-même n’est déjà que trop présent. ) Thème qui lui vient donc de son
amour des Westerns de Ford : Par exemple : Ainsi ce superbe plan où
Nada rentre dans l’église des résistants. D’autre part, il est possible de
voir They Live . Comme une superbe réactualisation, dans un cadre fantastique,
des Raisin De La Colère de ce même John Ford.
L’humanité est sans doute sauver par un certain Nada, travailleur intérimaire sans toit, qui meurt en faisant un beau fuck. They Live est le meilleur moyen d’oublier Matrix.
Pour
finir cette critique, sur une note heureuse, John Carpenter explique : « Je
crois que tous les systèmes conçut par l’homme, sont maléfiques. »
Anecdote :
Ronald Reagan, partage, néanmoins avec John Carpenter, un même goût des
Westerns puisqu’il fut acteur dans bon nombre de westerns.
John
Woo Face-Off USA 1997 ( a sa mise
en scène, Woo soustrait sa misogynie )
Nin !!!
Ninhninhninh !!! La poursuite 4/4 Avion privé sur l’aéroport :
Culte !! Écran géant, à faire baver n’importe quel Passager 57. Des
images d’idoles. Une lecture un peu décousue de la bible avec Eve et la résurrection
plus Abel et Cain. Les acteurs sont formidables et font de ce film, le chef d’œuvre
de Woo. Petit
bémol, Somewhere In The Rainbow façon variété…..
Martin
Scorsese Les Affranchis USA 1990 ( No
Comment )
C’est un film de mafieux, c’est donc toujours attirant. Mais c’est réalisé par un spécialiste qui côtoyât de loin ( attention à la Mama !! ) La véritable cosa nostras. Un film qui me fait envie depuis sa sortie mais que j’ai pas put voir lors de sa sortie : J’étais trop jeune !! Enculé !! Ce qui fait que j’ai du attendre qu’il passe à la télé et bien sur en PanScan. Un Scorsese en Pan Scan : pov’ débiles.
Bon quelques années après je le vois en Dvd. ( Je sais, la grande classe !! ) et la !! Bordel de merde : il faut retourner le Dvd !! C’est n’importe quoi c’t’histoire ! Un jour je le verrais dans un format normal : Au cinéma ? Pourquoi pas s’il faut en arrivé à cette extrémité, j’irais débourser plein d’argent pour voir ce putain de film.
Bon pas la peine de dire que les Affranchis ( Goodfellas in English ) c’est trop de la balle pour un mec comme moi !! Les mouvements de caméra sont carrément déments. L’apparition d’une atmosphère cassavetessienne est revigorante même pour moi qui n’aime pas Cassavetes ( Cassavetaisse en langage universitaire ). Que voir ce film après avoir vu le documentaire sur le cinéma américain par Scorsese est un bon moyen de découvrir toutes les références qu’il y a mis.
Les
acteurs sont Les personnages. Ray Liotta dans son meilleur rôle. Joe Pesci est
Joe Pesci. Les mômes qui interprètent les personnages enfants sont des
portraits crachés de Liotta et Pesci. Deniro en affranchi sur le retour est une
fois de plus étonnant. La BO c’est du Any Given Sunday avant l’heure. La
maman de Scorsese fait de très bonnes pattes. Que demander de plus ?
Tsui
hark The Blade
HK 1996 ( documentaire sur la forge des sabres dans la chine du
moyen age : vaste programme ! )
Mon premier vrai Tsui Hark, l’autre étant une sombre daube avec Jean Claude. Et là un bon petit choc visuel dans la gueule !! Je tiens tout d’abord à faire remarquer que la misogynie n’est pas contrairement à ce que l’on pense souvent ( quand on regarde un John Woo par exemple ) une question de culture. Tsui Hark, met en scène de jeunes filles complexes qui n’ont rien à voir avec les « gourdes » de Woo.
Pour le reste, c’est mon Tsui Hark préférer pour l’instant ( je n’ais pas encore vu : The Lovers et The Green Snake ). Les couleurs sont de toutes beautés. Les combats totalement indescriptibles et proche de l’abstraction d’un Cendre Du Temps. La caméra est soit distante de ses personnages soit au plus près d’eux et donnant alors un aspect totalement documentaire au moyen age chinois : mais elle ne se pose jamais dans un axe débile et sans intérêt tout comme ses mouvements.
Les
filles sont franchement trop mignonnes ( rien de cinématographique là dedans )
et quelques fois manipulatrices, les actrices rendent extrêmement bien la
complexité de leurs personnages. A propos, c’est un film qui se passe dans
une forge de sabre avec que des hommes, et c’est en fait la place des femmes
qui a le plus d’importance dans le film. On pourrait presque dire que The
Blade est le Nos Funérailles chinois. Un chef d’œuvre donc.