Franck
Capra La Vie Est belle USA 1947 ( il
me sauve la vie à chaque déprime : donc c’est le meilleur. )
Bonne
transition, après un film assez abject voici le film qui réconcilie tout le
monde, même le dernier des cons adore ce film. Le film consensuel par
excellence, le film type du happy end. Pourtant à y regarder de plus près ce
n’est pas si marrant que ça, c’est même franchement déprimant. Le
portrait du capitalisme triomphant exécuté par Capra, est assez amer
comme le constat du film. On vie dans un monde de chacal, alors battez-vous,
organisez-vous pour vous en sortir. L’ange gardien est excellent, on
retrouvera l’acteur dans « l’ombre d’un doute » ou il
dissertera avec un pote sur le meilleur empoisonnement possible.
Selick
/ Burton/ Elfman Nightmare Before Christhmas USA 1995 ( No comment )
Chef
d’œuvre de l’animation, sans aucun doute le meilleur long métrage
d’animation au monde. Et c’est du..... Disney ! ! Merde ça
craint, enculés ! ! Bon c’est Touchstone, mais c’est tout de même
Disney. A croire que Disney est meilleur en sous-traitance ( Les studios Pixar
). Pourquoi, ce film est un chef d’œuvre ? J’ai pu supporter un
produit comédie musicale Disney au cinéma, c’est déjà un exploit.
Pour
le reste, le résultat du film est tout de même du à la convergence de
l’univers des maîtres de l’animation américaine et britannique et à la
Sur-présence de Danny Elfman. En allant voir ce film, comme tout le monde, je
suis allez voir le Dernier Burton. Tim
Burton’s Nightmare Before Christmas. C’est
donc un film de Tim Burton. En regardant bien, on découvre Tim Burton présente
un film de Henry Selick avec la musique de Danny Elfman. Nightmare n’est donc
pas un film de Tim Burton, qui en est que le producteur. Henry Selick ? En
fait c’est un pote de lycée de Tim Burton, qui a aidé Burton, pour réaliser
un rêve vieux de plus de 10 ans. Burton aurait voulut le faire, but pas le
temps : Batman Returns et Ed Wood. Henry c’est donc proposé pour le
faire. Mais ce n’est pas un simple exécutant, il a fait le film de Burton,
mais n’a pas fait un film de Burton. Si les personnages principaux sont les créatures
du premier curiste sur terre, beaucoup d’autres ont la Selick Touch (
Christmas Town ). En fait, c’est plus l’univers de Tim Burton qui veut se
lier à l’univers de Selick, ce qui est impossible. Dans le récit chacun ira
de son côté. Commercialement, l’un bouffe l’autre. : Le film est définitivement
un film de Tim Burton.
Pourtant
c’est un film de Henry Selick.... Oui mais, non. C’est aussi le film de
Danny Elfman. Le pote qui s’incruste. Cantonné à la musique, Danny à vu
grand dans le film en réarrangeant les chansons écrites au départ par Burton,
en essayant de revoir le scénar ( écrit par la femme de Elfman, d’après un
poème de Burton ). Danny Elfman est aussi la voix du personnage principal.
Danny joue donc le copain lourd en profitant de l’absence quasi totale de
Burton lors du tournage. Cette attitude va mettre à mal l’amitié Elfman /
Burton, le premier se fera virer de la musique d’Ed Wood, remplacé dès lors
par Howard Shore ( compositeur de Cronenberg. ) qui fait du Elfman sur Ed Wood.
Donc Nightmare Before Christmas bénéficie autant de la Burton Touch, de la
Selick Touch et de la Elfman Touch. On peut dire alors qu’il faut considérer
le film comme l’interaction de ces trois univers et attribuer le film à ces
trois hommes....
OUI !
Mais là encore quelques petits problèmes : Les animateurs ! !
L’univers originel de Tim Burton et de Henry Selick va se faire vampiriser par
de petits corsaires britanniques, qui font de Nightmare un film beaucoup plus
proche de leur court métrage nominé aux Oscars 1993 : The Sandman, que
des autres films de Burton et de Selick. Nightmare, est finalement un film
collectif, qui à mis plus de trois ans à ce tourner. Un film totalement sombre
et pessimiste mais merveilleux avec comme porte étendard les studios Disney.
Les Monty
Pythons La Vie De Brian GB 1979 ( documentaire beaucoup plus réaliste
que Corpus Christie )
Première
comédie de mon top films. Comme quoi, il n’est pas utile de faire le rabat
joie en criant au racisme anti comédie. Je mets un film dans mon top
lorsqu’il rentre dans mon critère extrêmement exigeant du fou furieux de cinéma :
c’est à dire qu’un film soit extrêmement jouissif à voir et à revoir (
c’est le plus important ) et qu’il ait une réalisation quasiment sans aucun
reproche et bien souvent une obsession originale du réalisateur qui permette
une analyse poussée du film.
La
Vie De Brian est sans aucun doute celui qui rentre le plus, sans grand problème
dans cette catégorie. On peut le voir et le revoir plusieurs fois dans une
seule journée, la réalisation plutôt collective de la bande est brillante et
on découvre au coin d’un plan la marque d’un futur grand : Terry
Gilliam. Qui n’a pas été crédité pour ce film, et il n’a jamais fait état
de sa prouesse, mais les tuyaux du vaisseau spatial qui enlève Brian et les
tableaux vivants de Bruggel sont indéniablement la marque du réalisateur de
Brazil.
C’est
une avalanche de Gags sans concession sur la religion d’une extrême justesse.
Les acteurs sont tous excellents mais j’aurais toujours un faible pour John
Cleese pour ce film précisément.
Takeshi Kitano Kids Return JAP 1996 ( Deux lycéens japonais, un film
universel )
Film
généralement mis dans la catégorie des films mineurs de Takeshi Kitano, Kids
Return est pourtant celui qui m’est le plus cher…. Comment ne pas se reconnaître
dans ces deux lycéens qui se font profondément chier en cours !!!!.
Le
dernier plan du film est franchement dément. Kitano a du branché la steady-cam
sur un vélo ou chai pas quoi, mais bravo. Maintenant on peut regretter
l’absence du traditionnel suicide….. Regardez encore une fois le film, et
voyez si ce n’est pas encore plus déprimant qu’ils ne se suicident pas à
la fin !
Film
sur la complicité qui peut unir deux amis, "Kids Return" montre
surtout la faillite d'une génération et d'un système éducatif. Chez Kitano,
la société n'est qu'une division d'institutions monolithiques qui broient les
individualités et dressent les gens à obéir. Chacun n'y est que le valet d'un
supérieur dont la seule vocation semble, de réprimander ses subordonnés :
Shinji se voit ainsi imposer un régime spartiate par son entraîneur alors que
Masaru est sauvagement battu par les autres yakuzas pour ses erreurs de
jeunesse. Des salary men, las de leur hiérarchie, se reconvertissent en
chauffeurs de taxi.
Wong-Kar-Waï Happy Together HK 1997 (
pas de scénar et une mise en scène ) (Prix
de la mise en scène au festival de Cannes 97) Scénario, mise en scène et
production : Wong Kar-wai Photographie: Christopher Doyle
avec Ho Po-Wing..........Leslie Cheung
Lai Yiu-Fai..........Tony Leung Chang..........Chang
Chen
Un
des films, les plus magiques que j’ai pu voir de ma vie à moi. Une volonté
de faire du cinéma et non du théâtre filmé à la Tarantino ( Ok, j’exagère,
mais j’aime bien dire du mal d’un mec dont tout le monde dit du bien :
même Kubrick adorait Tarantino… Putain, si lui aussi il s’y met, alors, bon
où on va ? ). WKW comme Oliver stone, Kubrick et malheureusement Lucas et
Besson, est un des rares réalisateurs à revenir à l’essence même du cinéma
muet : la puissance des images. Quitte à épurer le scénario. D’autres
préféreront n’importe quel film de David Lynch sur un même principe et ils
n’auront pas tort…. Moi, j’adore les deux. La première projection à
laquelle j’ai pu participer, s’effectuât au festival de la Rochelle sur un
écran encore plus grand que n’importe quel écran d’un multiplexe style UGC.
Ensuite, comme à chaque fin de séances :
une virée dans les bars de la Rochelles pour clore la soirée. Sans
doute son film le plus expérimental.
Chris
Marker La Jetée FRA 1963 ( Pour les yeux de l’actrice et pour le monologue )
25
minutes de roman photos, un film unique expérimental et d’une portée
philosophique que même maintenant, j’ai du mal à exprimer. Le plus grand
court métrage qu’il m’a été donné de voir. Avertissement : ne
jamais quitter l’écran des yeux !!!!!
David
Cronenberg Vidéodrome CAN1982 (
invente le casque virtuel, les dérives du satellite et un Matrix intelligent )
Une petite révolution dans le monde du cinéma. Quoi qu’on en dise, ce film à plus d’une vingtaine d’année d’avance sur la réflexion sur le virtuel et annihile des films aussi diverses et inutiles que Matrix et Johnny Mnemonic. Comme solution aux maux sociaux, Cronenberg propose l’utopie qu’est le concept de New Flesh par lequel l’être humain abandonne le corps matériel pour passer directement à ce qu’il est en voie de devenir : Strictement une image. « Il faut souhaiter (dit le film) que la Chair nouvelle, peu importe ce qui la définit, puisse procurer la plénitude parce que la chair ancienne ne le peut certainement pas » .