Mysterons ( version Live ) de Portishead ( Le premier titre, "Mysterons", sonne comme une BO improbable sortie d'un film de vampire, composée par Ennio Morricone, interprétée par le fantôme de Billie Holiday et accompagnée d'un theremin. Avec des relents fantomatiques pour une fin sans espoirs. Si cette phrase avait été de moi, j’aurais rajouté en commentaire un truc comme : ( HouuWhouuahhhh !!! Putain ça c’est de la phrase qui se la pète. Ho….OUI !!! ) mais bon, elle n’est pas de moi… alors ne disons rien et avouons qu’il n’a pas tord. A peu de choses près, les ingrédients seront les mêmes sur tous les autres morceaux, même si le thème du film varie quelque peu.
Qu’ajouter de plus ? : pour le concert à Paris. Pour les paroles qui font de cette chanson, une œuvre d’art autant qu’un cri de révolte contre le système actuel.( Paroles, ou l’on retrouve bizarrement, et sans doute accidentellement une des fameuses tirades des Zapatistes : Tout pour Rien. ). Une chanson de Portishead vaut tous les albums de RATM.
Mais aussi, pour l’arrangement musical plus « classique » que la version boite à rythme de l’album Au détour de Mysterons la présence de l’orchestre symphonique prend toute sa signification : toujours délicat, rarement encombrant, il soutient à merveille les compositions de Portishead )
New
York Concert
Extrait :
“Inside
your pretending,
Crimes
have been swept aside,
Somewhere,
where they can forget.
Divine
upper reaches,
Still
holding on,
This
ocean will not be grasped.
All
for nothin
“Did
you really want X4
Refuse
to surrender,
Strung
out until ripped apart,
Who
dares, who dares to condemn
All
for nothing
Did
you really want X4”
« Dans
tes faux-fuyants
Les
crimes ont été balayés
Dans
un endroit où ils peuvent oublier
Les
portées supérieures divines
S'accrochent
encore
Cet
océan ne pourra pas être saisi
Tout
pour rien
Le
voulais-tu vraiment X4
Refuse
de te rendre
Séparé
jusqu'à être déchiré en morceaux
Qui
ose..., qui ose condamner
Tout
pour rien
Le
voulais-tu vraiment X4 »
Motherless Child ( reprise d’une chanson traditionnelle avec Tom Jones ) de Portishead ( Un avant goût de leurs troisième album ? une sorte d’étrange mélange de jazz avec des relents de reggae et de musique irlandaise. Une sorte de synthèse des deux premiers albums et mais je l’ai déjà dit, d’avant goût du prochain album.
Seul regret : Beth ne fait que les chœurs du début. On peut aussi s’interroger sur l’apparente et l’habituelle bonne humeur de Tom Jones sur cette chanson apparemment tout aussi triste !!! Mais bon, j’adore les décalages, et celui ci est magnifique !! )
Reload
Humming de Portishead ( Le second album de Portishead, aussi sombre que le premier mais plus personnel, se diffère de Dummy par une quasi-absence de sample en conservant tout en même temps le son du groupe le plus sentimental de Bristol…. Ce qui est un tour de force.
"humming", l'air de rien, avec son intro à la Mars Attacks, et du long de six minutes de tristesse, s'impose comme le chef d’œuvre, le "roads" ou le "unfinished sympathy" de cet album, s'il doit en avoir un... Il m’a semblé un jour, lorsque je légumisais devant MTV, entendre une sorte de sous rap reprenant la mélodie de Humming, n’était ce qu’un cauchemard ? )
Portishead
Extrait :
« Nues,
Mes
pensées se glissent
trop
tard
Le
show a débuté
Car
cela fait tellement longtemps
Que
je ne peux l'avouer
Et
ça fait si longtemps
Maintenant,
si fausse
Tout
cela est-il comme il semble qu'il soit
Si
indécis, si non honoré/non rempli ?! »
“Naked,
My
thoughts are creeping,
Too
late,
The
show has begun.
'Cause
it's been so long,
That
I can't confess,
And
it's been so long,
Right
now so wrong.
Is
it all as it seems
So
unresolved, so unredeemed,
If
I remain, how will I know.”
Roads
Roads ( Version Album ) de Portishead ( Si Sour Times, est une chanson aussi romantique que nihiliste proche d’un punk classe, Roads est la plus politique des chansons de Beth Gibbons. Un appel à la révolte contre le système libéral mise en place par Thatcher et repris avec l’apparence d’un changement par Tony Blair. Ce gouvernement qui « interprétait les lois à sa manière, restreignait les libertés individuelles, pompait l'argent des gens par des taxes iniques et finissait par ressembler étrangement à une dictature. » Geoff Barrow.
Roads, pourrait, en fait être la BO de ce putain d’site. A mort Winterbottom qui a osé l’emprunter pour ce "Go Now", où Robert Carlyle a peut être un combat à mener…. Mais bon, son combat est personnel, la chanson parle d’un combat collectif. Sus à l’ennemie !!
Magistral, grandiose, bouleversant. "Roads" est le chef-d’œuvre parmi les chefs d’œuvre. Intense, seul le "Unfinished Sympathy" de Massive est en mesure de le concurrencer pour le titre de meilleur morceau des 90's. Comme lui, "Roads" est bâti autour d'une voix féminine déchirante qui s'échoue finalement sur les envolées lyriques d'un concert de cordes synthétiques. « Si le Trip Hop a une essence, jamais elle n'a été approchée aussi près que sur ces deux morceaux essentiels. »
Les
chansons de Dummy sont toutes faites d’un folk triste appuyé de samples jazz,
soul et easy, de scratches et de breakbeats hip hop ( Yeah...funky !! ).
Une rencontre des plus inattendues entre John Barry, Lalo Schiffrin, Massive
bien sûr, Billie Holiday et le Wu-Tang. Le tout rendu intemporel par
l'enregistrement des morceaux sur vinyle, responsable des craquements qui
donnent un charme désuet à ce disque inédit.)
Roads ( Version Live ) de Portishead ( Portishead sort, ce petit live dont la raison la moins artistique est de couper court au commerce grandissant des enregistrements pirates. Les fans n’ayant pas Leur live. Plus spontanée et ré-arrangée pour l'occasion, Roads se révèle être magnifique. )
New York Concert
Extrait
« Oh,
personne ne voit donc
Que
nous avons une guerre à mener
Nous
n'avons jamais trouvé notre voie
En
dépit de ce qu'ils en disent
Que
çà cloche à ce point
A
partir de cet instant
D'où
vient cette impression que çà cloche à ce point »
« Oh,
can't anybody see,
We've
got a war to fight,
Never
found our way,
Regardless
of what they say.
How
can it feel
This
wrong,
From
this moment,
How can it feel, this wrong.”